[...]
"Tout ce qui ne peut se dire que dans un excès de mots fébrilement jetés sur la page comme autant de coups de dés malchanceux, la mise chaque fois renouvelée en pure perte jusqu'à dilapider ses dernières ressources et se retirer d'un jeu auquel on feindrait de ne s'être prêté que par dérision, sans nul souci du gain, sans nul attrait pour ses vertiges... Mais parler en termes de jeu – où l'être jouerait en se perdant – c'est méconnaître la nécessité d'un mouvement qui de tout son poids s'oppose à la désinvolture qu'affiche le beau joueur faisant avec une froide élégance contre mauvaise fortune bon coeur pour dissimuler son dépit d'avoir rirsqué et manqué sa chance."
• Louis-René des Forêts, Ostinato, Mercure de France, 1997.
• Louis-René des Forêts, Ostinato, Mercure de France, 1997.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire