Tandis que Mademoiselle Frog s'interroge sur son devenir-animal, le souffle de Fanon :
(Mademoiselle Frog m'assure qu'elle en dira plus sur son devenir animal)
"Il y a de part et d'autre du monde des hommes qui cherchent.
Je ne suis pas prisonnier de l'Histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée.
[...]
"Il ne faut pas essayer de fixer l'homme, puisque son destin est d'être lâché.
La densité de l'Histoire ne détermine aucun de mes actes.
Je suis mon propre fondement.(Mademoiselle Frog m'assure qu'elle en dira plus sur son devenir animal)
"Il y a de part et d'autre du monde des hommes qui cherchent.
Je ne suis pas prisonnier de l'Histoire. Je ne dois pas y chercher le sens de ma destinée.
Je dois me rappeler à tout instant que le véritable saut consiste à introduire de l'invention dans l'existence.
Dans le monde où je m'achemine, je me crée indéterminablement."[...]
"Il ne faut pas essayer de fixer l'homme, puisque son destin est d'être lâché.
La densité de l'Histoire ne détermine aucun de mes actes.
Et c'est en dépassant la donnée historique, instrumentale, que j'introduis le cycle de ma liberté.
Le malheur de l'homme de couleur est d'avoir été esclavagisé.
Le malheur et l'inhumanité du blanc sont d'avoir tué l'homme quelque part.
Sont, encore aujourd'hui, d'organiser rationnellement cette déshumanisation. Mais moi, l'homme de couleur, dans la mesure où il me devient possible d'exister absolument, je n'ai pas le droit de me cantonner dans un monde de réparation rétroactives.
Moi, l'homme de couleur, je ne veux qu'une chose :
Que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme. C'est à dire de moi par un autre. Qu'il me soit permis de découvrir et de voir l'homme, où qu'il se trouve.
Le nègre n'est pas. Pas plus que le blanc.
Tous deux ont à s'écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une authentique communication. Avant de s'engager dans la voix positive, il y a pour la liberté un effort de désaliénation. Un homme, au début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la contingence. Le malheur de l'homme est d'avoir été enfant.
C'est par un effort de reprise sur soi et de dépouillement, c'est par une tension permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions d'existence idéales d'un monde humain.
Supériorité ? Infériorité ?
Pourquoi tout simplement ne pas essayer de toucher l'autre, de sentir l'autre, de me révéler l'autre ?
Ma liberté ne m'est-elle pas donné pour édifier le monde du Toi ?
A la fin de cet ouvrage, nous aimerions que l'on sente comme nous la dimension ouverte de toute conscience.
Mon utilme prière :
O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !"
• Franz Fanon, Peau noire, masques blancs, Seuil, [1952].
Le malheur de l'homme de couleur est d'avoir été esclavagisé.
Le malheur et l'inhumanité du blanc sont d'avoir tué l'homme quelque part.
Sont, encore aujourd'hui, d'organiser rationnellement cette déshumanisation. Mais moi, l'homme de couleur, dans la mesure où il me devient possible d'exister absolument, je n'ai pas le droit de me cantonner dans un monde de réparation rétroactives.
Moi, l'homme de couleur, je ne veux qu'une chose :
Que jamais l'instrument ne domine l'homme. Que cesse à jamais l'asservissement de l'homme par l'homme. C'est à dire de moi par un autre. Qu'il me soit permis de découvrir et de voir l'homme, où qu'il se trouve.
Le nègre n'est pas. Pas plus que le blanc.
Tous deux ont à s'écarter des voix inhumaines qui furent celles de leurs ancêtres respectifs afin que naisse une authentique communication. Avant de s'engager dans la voix positive, il y a pour la liberté un effort de désaliénation. Un homme, au début de son existence, est toujours congestionné, est noyé dans la contingence. Le malheur de l'homme est d'avoir été enfant.
C'est par un effort de reprise sur soi et de dépouillement, c'est par une tension permanente de leur liberté que les hommes peuvent créer les conditions d'existence idéales d'un monde humain.
Supériorité ? Infériorité ?
Pourquoi tout simplement ne pas essayer de toucher l'autre, de sentir l'autre, de me révéler l'autre ?
Ma liberté ne m'est-elle pas donné pour édifier le monde du Toi ?
A la fin de cet ouvrage, nous aimerions que l'on sente comme nous la dimension ouverte de toute conscience.
Mon utilme prière :
O mon corps, fais de moi toujours un homme qui interroge !"
• Franz Fanon, Peau noire, masques blancs, Seuil, [1952].
2 commentaires:
Bonsoir Mademoiselle Frog,
Relire ces textes de Fanon est revitalisant. Je me rends compte que je devrais le lire plus souvent. Je me rends compte que je devrais être plus proche de ma bible. Un très beau morceau choisi.
@ bientôt,
Gangoueus
Bonjour Gangeous
Oui je ne comprends pas, à le relire aujourd'hui, comment certains peuvent classer Fanon parmi les obsolètes. Je trouve au contraire que sa pensée est très juste encore. Lire Fanon, oui, c'est roboratif et instructif.
A très vite !
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